Première rétrospective de l'oeuvre de Courbet depuis 1977, l'exposition proposée par la Réunion des musées nationaux (Rmn) et le Musée d'Orsay présente 120 peintures, une trentaine d'oeuvres graphiques et environ 60 photographies sur un parcours de 1500 m².
Le propos de cette exposition est de mettre en avant la modernité de Courbet, de l'élever au rang de maître aux côtés de Cézanne ou Manet.
Pour cela, les commissaires de l'exposition ont choisi de rythmer le parcours des visiteurs en huit temps, qui représentent autant de thématiques dans l'oeuvre de Courbet.
Révélé au Salon de 1844 par l'Autoportrait au chien noir, Courbet nous saisit surtout avec son Désespéré, toile de 1843-1845 dont il ne s'est jamais séparé. L'artiste, pourtant réputé pour sa jovialité, témoigne ici de son spleen, dans une représentation torturée, nouée. Le sujet semble à chaque instant vouloir jaillir de son cadre.
C'est assurément une des toiles les plus fortes de la rétrospective.
Le deuxième temps du parcours est centré sur la famille de Courbet, sur ses soeurs en particuliers, qui figurent dans de nombreux tableaux. Attachée à sa terre natale, Courbet gardera toujours en lui les paysages de son enfance, comme en témoigne les grottes de la Loue rassemblées plus loin.
Viennent les manifestes. Deux toiles majeures sont présentées ici: l'Enterrement à Ornans et l'Atelier du peintre. Ce sont les dimensions qui impressionnent au premier regard. Puis le sujet lui-même du tableau se met en place. Dans le premier cas, il s'agit de la béance creusée dans la terre, et dans le second, d'un peintre qui tourne le dos aux canons de son époque. Deux toiles qui ont été largement discutées, critiquées à leur époque et qui font l'objet des plus belles louanges aujourd'hui tant leur influence a été déterminante.
Après avoir cédé un temps aux exigences de ses contemporains (portraits de Proudhon, notamment), Courbet choisit de travailler sur le nu féminin. On pense alors immédiatement à l'Origine du Monde, autour de laquelle sont rassemblées les Baigneuses et la Femme au Perroquet, notamment.
Enfin, les scènes de chasse précèdent les dernières toiles de l'artiste. On se souvient de l'engagement de Courbet sous la Commune, de sa condamnation à réparer les frais de reconstruction de la Colonne Vendôme. Les natures mortes peintes pendant l'incarcération à Sainte-Pélagie témoignent de l'état d'esprit du peintre.
Au final, c'est un très beau moment qui est proposé. Un peintre que l'on redécouvre et que l'on a envie de mieux connaître.
Exposition Courbet, du 13 octobre au 28 janvier 2008. Tous les jours sauf les mardis
Galeries nationales du Grand Palais, 75008 Paris, entrée Clemenceau.
Tous les jours 10h-22h sauf le jeudi jusqu'à 20h.
Tarifs: 10€ / 8€
Pour plus de renseignements : http://www.rmn.fr/gustavecourbet/index.html
Le propos de cette exposition est de mettre en avant la modernité de Courbet, de l'élever au rang de maître aux côtés de Cézanne ou Manet.
Pour cela, les commissaires de l'exposition ont choisi de rythmer le parcours des visiteurs en huit temps, qui représentent autant de thématiques dans l'oeuvre de Courbet.
Révélé au Salon de 1844 par l'Autoportrait au chien noir, Courbet nous saisit surtout avec son Désespéré, toile de 1843-1845 dont il ne s'est jamais séparé. L'artiste, pourtant réputé pour sa jovialité, témoigne ici de son spleen, dans une représentation torturée, nouée. Le sujet semble à chaque instant vouloir jaillir de son cadre.
C'est assurément une des toiles les plus fortes de la rétrospective.
Le deuxième temps du parcours est centré sur la famille de Courbet, sur ses soeurs en particuliers, qui figurent dans de nombreux tableaux. Attachée à sa terre natale, Courbet gardera toujours en lui les paysages de son enfance, comme en témoigne les grottes de la Loue rassemblées plus loin.
Viennent les manifestes. Deux toiles majeures sont présentées ici: l'Enterrement à Ornans et l'Atelier du peintre. Ce sont les dimensions qui impressionnent au premier regard. Puis le sujet lui-même du tableau se met en place. Dans le premier cas, il s'agit de la béance creusée dans la terre, et dans le second, d'un peintre qui tourne le dos aux canons de son époque. Deux toiles qui ont été largement discutées, critiquées à leur époque et qui font l'objet des plus belles louanges aujourd'hui tant leur influence a été déterminante.
Après avoir cédé un temps aux exigences de ses contemporains (portraits de Proudhon, notamment), Courbet choisit de travailler sur le nu féminin. On pense alors immédiatement à l'Origine du Monde, autour de laquelle sont rassemblées les Baigneuses et la Femme au Perroquet, notamment.
Enfin, les scènes de chasse précèdent les dernières toiles de l'artiste. On se souvient de l'engagement de Courbet sous la Commune, de sa condamnation à réparer les frais de reconstruction de la Colonne Vendôme. Les natures mortes peintes pendant l'incarcération à Sainte-Pélagie témoignent de l'état d'esprit du peintre.
Au final, c'est un très beau moment qui est proposé. Un peintre que l'on redécouvre et que l'on a envie de mieux connaître.
Exposition Courbet, du 13 octobre au 28 janvier 2008. Tous les jours sauf les mardis
Galeries nationales du Grand Palais, 75008 Paris, entrée Clemenceau.
Tous les jours 10h-22h sauf le jeudi jusqu'à 20h.
Tarifs: 10€ / 8€
Pour plus de renseignements : http://www.rmn.fr/gustavecourbet/index.html
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