Chacun a, un jour, croisé Stefan ZWEIG sur sa route. Par accident ou par chance. « Le joueur d’échec », « Lettre d’une inconnue », « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme » sont quelques unes des œuvres inoubliables du célèbre auteur autrichien.
« La nuit fantastique » n’est certainement pas la plus connue de ses nouvelles et pourtant, elle mériterait d’occuper une place de choix dans toute bibliothèque digne de ce nom.
Tout commence aux courses, lors d’un de ces événements insipides les plus courus par la bonne société viennoise. Le baron von R... est là, au milieu d’une foule qui l’indiffère. Concours de circonstance, heureux ou malheureux, il se retrouve avec un ticket de pari entre les mains. Il gagne et bascule. Irrémédiablement.
Le sang coule à nouveau dans ses veines, son cœur qu’il croyait mort se remet à battre furieusement. Il vit. Il naît. Il se révèle à lui-même, sous nos yeux avides. Il découvre l’adrénaline qui le fouette et aiguise chacun de ses sens.
Mais ce n’est qu’un début. Notre héros ne peut plus se contenter de cette timide mise en appétit maintenant qu’il a goûté aux frissons de la peur, à l’excitation de l’attente. Alors il déambule, il cherche. Et il va trouver.
Le sang coule à nouveau dans ses veines, son cœur qu’il croyait mort se remet à battre furieusement. Il vit. Il naît. Il se révèle à lui-même, sous nos yeux avides. Il découvre l’adrénaline qui le fouette et aiguise chacun de ses sens.
Mais ce n’est qu’un début. Notre héros ne peut plus se contenter de cette timide mise en appétit maintenant qu’il a goûté aux frissons de la peur, à l’excitation de l’attente. Alors il déambule, il cherche. Et il va trouver.
Il va connaître le bonheur des bas-fonds, la sensation voluptueuse de la fange qui l’engloutit. Il va aller de plus en plus loin, aux frontières du malsain et nous allons être entraîné avec lui dans cette nuit fantastique.
Zweig veut sûrement nous dire que la vie ne vaut finalement la peine d’être vécue qu’à la condition de laisser la part belle au hasard et à l’inattendu. Point de quotidien réglé au millimètre, point de divertissements ennuyeux et répétitifs. Nous sommes les enfants du destin et il est vain de vouloir le dompter.
« La nuit fantastique » est un récit désuet et terriblement moderne. C’est d’ailleurs ce qui caractérise l’ensemble de la prose de Zweig. Ses histoires ne seront jamais passées de mode, parce que son sujet de prédilection restera toujours actuel : la foutue nature humaine.
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